La main est l’organe effecteur du membre supérieur. C’est un outil complexe capable d’actions aussi différentes que des mouvements de force (serrer, frapper) et des mouvements d’une précision extrême (écrire, dessiner).
C’est un véritable “outil démultiplié” : effectivement, si les autres articulations du membre supérieur (épaule, coude, poignet) totalisent sept degrés de liberté à tous, la main en possède 23 !
La main est donc l’organe de la préhension : elle assure nos fonctions essentielles (se nourrir par exemple) mais c’est également un outil de communication.
Cette fonction de préhension est permise par la très grande mobilité des doigts, qui peuvent indépendamment s’étendre, se plier, s’écarter l’un de l’autre. Surtout, l’opposition du pouce par rapport aux doigts permet de réaliser de nombreuses “prises” pollici – digitales. Une main sans son pouce perdra l’essentiel de sa fonction !
La charpente de la main est organisée en cinq chaînes ostéoarticulaires, constituées par les quatre doigts longs (l’index, le médius, l’annulaire et l’auriculaire) et une chaîne plus courte et plus mobile, celle du pouce :
Ce squelette présente une organisation en arches qui favorise la fonction de préhension ; il existe deux arches transversales (au niveau du carpe et au niveau des têtes des métacarpiens) et une arche longitudinale :
Si les articulations des métacarpiens avec le poignet (carpo – métacarpiennes) sont rigides, celle du pouce est très mobile pour permettre l’opposition : c’est l’articulation trapézométacarpienne, en forme de selles inversées dont l’arthrose peut être invalidante (rhizarthrose).
Les articulations en aval permettent la flexion des doigts : ce sont les métacarpophalangiennes, et les interphalangiennes, proximales et distales pour les doigts longs.
Toutes ces articulations sont stabilisées par des ligaments disposés en avant (les plaques palmaires) et sur les côtés (les ligaments collatéraux).
Pour permettre la complexité des mouvements de la main, il existe de nombreux muscles et tendons motorisant les chaînes digitales. On distingue :
Ce système tendinomusculaire permet ainsi la flexion (qui peut être harmonieuse, en volet, en crochet…) l’extension, et l’opposition du pouce, selon un équilibre dynamique subtil entre les muscles intrinsèques et extrinsèques.
La main présente donc deux faces dont la fonctionnalité s’oppose :
La richesse la complexité des éléments anatomiques de la main explique la multitude des pathologies qu’on peut y rencontrer :
(D’après A. Kapandji)